Apprendre à ralentir après 3 mois.

J'ai un billet qui n'a jamais été publié sur le Singapour parce que sur le point de le finaliser, j'ai accroché un bouton qui a tout effacé et impossible à récupérer. Sur ce billet, j'ai vanté le Singapour, sur sa beauté et la gentillesse des gens que j'ai croisés (et c'est surtout les gens d'un certain âge qui ont la jasette, les jeunes eux font leur affaire). J'ai parlé de la dame dans l'avion assise à côté de moi qui était bien aisé dans la vie et qui m'a proposé de la nourriture à plusieurs reprises, à moi, jeune femme qui voyageait seule. J'ai parlé du confort occidental que j'ai vécu qui m'a permis de dire ok, j'ai eu ma douche confo avec de l'eau propre et bonne et douce sur la peau, je suis prête pour retourner dans le vrai Asie du sud-est pour un autre 5 semaines. J'ai eu mon moment anti-social, seule pendant 2 jours, où j'ai fait ce que je voulais, quand je voulais, à ma propre vitesse et sans compromis et ce, dans une des villes les plus sécuritaires. J'ai documenté le fait que j'ai visité les 2 jardins de Gardens by the Bay en vidéo conférence avec ma maman. J'ai parlé de ma peur, le vertige qui empire avec l'âge et comment j'ai affronté seule ma peur en m'aggripant à la rampe comme si ma vie en dépendait, tout en admirant la vue et en prenant des photos à une main. J'ai parlé de la nourriture dans les Hawker centers, comme elle est délicieuse et abordable dans ce pays riche.

Street art dans le Terminal 4 à Changi en attendant notre vol vers Penang

Chinatown, Singapore

Flower Dome, Gardens by the Bay, Singapore

Cloud Forest, Gardens by the Bay, Singapore

Cloud Forest, Gardens by the Bay, Singapore



Bay view in front of Marina Bay Sands' shopping mall, Singapore
View on Christmas Wonderful from OCBC skywalk, Gardens by the Bay, Singapore

OCBC Skywalk, la peur de ma vie que j'ai affronté

Vue sur le fameux hôtel Marina Bay Sands

Clarke Quay, Singapore

Et surtout, surtout surtout, j'ai abordé mon corps (physique) épuisé de tout ce voyage et qui me réclame du repos et comment passe-t-il le message? Je tombe malade 3 fois de suite back à back. Au Myanmar, il m'a fallu 17 jours pour récupérer de mon rhume, et après 2 seuls jours sans toux, mon corps présente à nouveaux des courbatures et la toux revient. Après un bon dodo à Singapour, les symptômes se dissipent. Je pousse ma chance et ils reviennent aussitôt. Ce n'est nul autre qu'un signe de fatigue excessive. Alors comment se fait-il que moi, en congé pendant 6 longs mois, puisse m'épuiser à ce point? Eh bien, pensez à quand vous partez à la découverte d'un pays pour 2 ou 3 semaines et que vous revenez de votre voyage plus épuisé que vous étiez avant le départ. Je fais ça depuis 12 semaines. En effet, avec autant de semaines devant moi, j'aurais dû adopter un rythme différent, mais sans l'expérience et avec la soif de découvrir et de m'aventurer dans l'inconnu le plus possible, je n'ai pas pensé à ce mur que j'ai fini par frapper. En plus, pas que je ne veux pas voir mes amis ou quoi, mais je me suis pas mal assurée que les gens qui me rejoignent en voyage se relaient un après l'autre parfaitement, avec au plus 2-3 jours où je me retrouve seule. Ainsi, avec ces gens plein d'énergie qui me rejoignent, je me dois de garder le plein rythme pour qu'ils puissent en profiter au maximum.

Alors à qui la faute? La mienne. J'ai suivi mon rythme usuel et je me suis brûlée. Maintenant, je suis en processus d'apprendre à ralentir et à prendre mon temps et j'entraîne mon amie Elaine dans ce rythme. J'ai déjà appris à ne pas planifier et à y aller au jour le jour depuis le Vietnam, c'est un début. Au point que je ne veux plus planifier et je veux juste vivre maintenant là là. Et oui, je suis tannée de planifier pour dans 2 ou 3 semaines, je veux vivre mon présent, mon maintenant, mon là là. Et c'est ce que je fais en déléguant la tâche à l'autre ou en décidant sur place ce que je vais faire selon ce que les gens que je rencontre me proposent basés sur leurs propres expériences personnelles. Et comme je l'ai déjà mentionné dans mon billet du Vietnam, c'est tellement moins cher réserver sur place et il y a tellement d'agences qu'il ne manque pas d'options!

Fameux Jewel à Changi airport

Comment je récupère? Après le Singapour, on est parti chez son concurrent pour la nourriture, Penang. Penang, ville que j'adore et une de mes préférées. La preuve, je suis venue l'an dernier et je suis déjà de retour. Toujours aussi charmante, belle et la nourriture toujours aussi excellente. Et comme je suis déjà venue, on prend ça molo. On visite une chose à la fois, et pas plus de 2 attractions dans la même journée. On dort beaucoup, on se fait masser, on mange et on se repose. Bon, mon expérience de massage donnée par des masseuses aveugles n'était pas des meilleures. Je suis malchanceuse faut croire parce que tous les critiques en ligne sont positifs et les gens qui sortaient du spa nous disaient que c'est excellent et qu'ils sont venus il y a 2 jours, donc des clients satisfaits qui retournent! Et bien, fallait que je tombe sur une madame qui semble avoir le rhume car elle renifle sans arrêt durant le massage, et attendez, ce n'est pas le plus dégueux. Alors on a pris un massage de 60 minutes, la dame a roté du début jusqu'à la fin. Wouash! La première fois je me dis okay fine, elle a mangé quelque chose qu'elle digère mal et elle n'a pas pu se retenir, ça arrive. Ensuite, 2e... 3e... et quinzaine de minutes plus tard 5e... 6e fois. Je ne compte même plus! C'est juste D-É-G. Bon okay, c'était comment le massage? Ça va, elle a travaillé quelques noeuds mais aurait pu faire mieux. Mais attends, comment se fait que ma dame est rentrée dans la salle plus tard que la dame d'Elaine, et que la mienne finit les soins avant celle d'Elaine? Ugh... Je retournerai me faire masser ailleurs.

Georgetown Heritage Site, Penang





Pour moi, Penang est synonyme de manger. Et oui je parle de bouffe très souvent et les gens ont l'impression que je ne fais que bouffer et se demandent aussi où je mets toute cette nourriture. Eh bien, j'ai pris du poids dans les dernières années même si les gens ne semblent pas le remarquer, moi oui. Et j'ai tenté des diètes de toute sorte à Montréal et ce, sans succès. Faut croire que je mange des portions vraiment trop énormes. Bonne nouvelle, depuis que je suis en Asie, mes pantalons sont moins serrés. Les portions sont définitivement plus petites mais suffisantes parce que je n'ai jamais faim après et je n'ai pas la sensation de trop plein à part quand la gourmandise me prend et que je commande deux plats (hihi). Et donc oui je bouffe trop, mais chez moi.


Mon cendul favori




Le eggtart n'est pas à mon goût ici, je suis venue pour 蛋挞王子 but he wasn't there


Char kway teow

Curry mee

Oyster omelette

Assam Laksa

Penang, je prendrais un Grab seulement pour manger. Je marcherai le 3km s'il faut dans la grosse chaleur de 35C pour le meilleur kiosque de curry mee ou de char kway teow. Je retournerai encore et encore voir mon monsieur pour le meilleur bol de cendol que j'ai mangé. Et j'ai découvert cette fois-ci le Chulia street. La rue qui se transforme en resto de rue à partir de 18h, où ton bol de wantan mee (et il faut le prendre sec et c'est du wonton réinventé trop bon!!!) coûte 4,50MYR ( 1,40CAD) et on commande notre omelette aux huîtres en à côté et aussi un autre bol de curry mee ou char kway teow pour également moins de 2$ CAD chaque. On rentre à la maison, les deux mains sur le ventre pour aider à transporter notre estomac trop plein, en ayant dépensé 8$ CAD à deux personnes.

On a aussi fait un voyage dans le temps à Penang. Non pas en se promenant dans les rues, car tout le monde le fait déjà. On a mis nos pieds dans un bar (somme toute extrêmement vulgaire de juste par son nom "Lei Lo Mei" qui signifie ta mère) avec les décors de jadis et des cocktails très intéressants. Il y a aussi des live shows de musique à presque tous les soirs. On se repose et on en profite pour s'arroser un peu quoi!





Après avoir bien rempli notre estomac de bonne bouffe, on monte à bord du speedboat et on se dirige vers Langkawi, une île à 3 heures de bateau de Penang. Langkawi est une destination pour la plage avec une des plus belles plages de la Malaisie. On aurait cru qu'on retrouverait beaucoup de touristes ici, mais non! Même en habitant dans le quartier le plus animé de l'île, on n'y voit qu'une fraction des touristes des pays avoisinants. Alors pour bien se reposer dans la tranquilité, c'est vraiment l'endroit idéal. Venir sur la plage avant 16h de l'après-midi et vous aurez une partie de la plage à vous tout seul.

Cenang beach, Langkawi
Au bout des 2km de la plage

Un jellyfish 😱


Ici, on reste dans un petit guesthouse situé à 5 minutes à pied de la plage, mais quand même loin de la rue principale, où on retrouve des champs juste à côté de l'aire de repos commune. On a rencontré une famille québécoise qui sont sur la route depuis 6 ans et passent 3 mois par année ici. Ils ont une fille qui doit avoir 11-12 ans et qui fait le voyage avec eux en faisant ses études sur la route. Ça sonne vraiment cool, mais je ne sais pas si je serais capable de faire ça. Être une vraie nomade et ne plus appeler nulle part chez moi, quoique chez moi doit bien être le Québec dans leur cas. Le guesthouse appartient aussi à une dame de l'Europe de l'est qui s'est mariée avec un malay et donc, déménagé ici. Une employée suédoise aussi s'est mariée avec un local et habite dorénavant ici. Et ce n'est pas la première fois que je rencontre des gens qui déménagent comme ça dans d'autres pays en tombant en amour avec le pays visité et un habitant de ce pays. C'est fou comment que quand on travaille dans une grande métropole, on fait juste répéter notre quotidien du lundi au vendredi, vivre le stress au travail, les attentes et rendements au boulot, le traffic de la ville, courir pour payer nos factures et pendant ce temps, en 2019, il y a des gens qui vivent encore de grandes aventures, heureux et avec peu. Bien sûre, ils vivent d'autres formes de stress et je ne dis pas que leur vie est parfaite, mais ça fait juste réfléchir et réitérer ma pensée de vivre plus heureuse avec moins.

La vue à notre guesthouse

Le pénombre sur la petite ruelle à côté de notre guesthouse



Sur Langkawi, on a fait du slow travel. On n'a presque rien visité à part le Langkawi Cable Car qui nous a pris toute une journée et qui en a valu vraiment la peine. Pour visiter les autres parties de l'île, idéalement c'est en scooter mais j'ai été trop peureuse pour le faire même si je sais conduire un e-bike maintenant grâce à Bagan! Mais bon, c'était bon de juste chiller et vedger haha.

Malgré le mauvais temps, on a monté au sommet et on a attendu que le ciel s'éclaircit

Le sky bridge qui était fermé à cause du vent
La patience paie, on peut aller sur le pont!!

Derrière le sourire se cache le vertige.
Elaine sur le sky bridge
J'ai trouvé une perle rare dans le 3D musée!
Un vrai ange cette fille. Gentille et faut en prendre soin!
Quand tu vas au cable car, faut marcher 10 minutes pour voir le Seven Wells Waterfall en même temps!

Sur ce, je continue mon slow travel avec le coucher du soleil et je vais tenter de vous redonner des nouvelles avant Noël!


Comments

Popular posts from this blog

Une semaine en Chine avec 9 petits chinois : Guangxi et Guangzhou

Australie - Là où la chinoise qui sort de l'Asie a eu un sérieux choc financier.